Un rêve étrange. Fragment du 21 mai 1831

Dans de nombreux poèmes de Marceline Desbordes-Valmore on trouve l’évocation de rêves, saisissante parfois « comme chez nul autre poète, sinon Nerval », écrit Yves Bonnefoy qui voit dans le Rêve intermittent d’une nuit triste « vraiment un extraordinaire poème, aux limites presqu’extérieures de la poésie d’Occident ».

Trace remarquable de l’intérêt de Marceline Desbordes-Valmore pour le rêve et de l’importance de celui-ci pour son écriture, nous reproduisons un récit daté de mai 1831, – soit d’un moment où il n’est pas encore, en France, d’usage fréquent pour les écrivains de transcrire leurs rêves. La poète semble avoir noté, sur le vif, un rêve dans lequel son amie d’enfance Albertine Gantier (morte depuis douze ans), lui annonce qu’elle « viendra la chercher » un an plus tard.

… La suite de l’article de Christine Planté dans le deuxième numéro du Bulletin de la Société des études Marceline Desbordes-Valmore (pages 18 à 25).