Du 6 au 24 mai 2025, une exposition est proposée à la Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore de Douai pour le festival Résonances, les rencontres du patrimoine littéraire et de la création, sur le thème Plumes de sciences.
Elle permet d’en savoir plus sur le rapport de Marceline Desbordes-Valmore aux savoirs musicaux, celui de William Allen à la pédagogie et à la politique, et sur l’activité de vulgarisateur scientifique de Samuel-Henri Berthoud.
Prolongement virtuel de la vitrine consacrée à Marceline Desbordes-Valmore
L’exposition Plumes de sciences ! organisée du 6 au 24 mai à la bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore de Douai pour le festival Résonances 2025 se prolonge sur le web avec cet aperçu de la vitrine consacrée à Marceline Desbordes-Valmore.
Elle se prolonge également sur le papier, par un ouvrage que vous pouvez commander sur le site du festival Résonances.
Certaines des numérisations ci-dessous concernent d’autres exemplaires que ceux conservés à la bibliothèque municipale de Douai. Passez la souris sur les numérisations pour afficher l’infobulle indiquant la source de la numérisation.
Les cartels décrivant les œuvres ont été préparés par Jean Vilbas et Quentin Gallo.
Aperçu de la vitrine
Portrait de Marceline Desbordes-Valmore à la guitare-lyre ↥
Antoine Carrière, Portrait de Marceline Desbordes-Valmore, d’après un dessin de Constant Desbordes, lithographie, 1823
Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore, Ms 1848 ICO
Dessin d’Alexandre Leger pour le Festival Résonances 2025 ↥
Alexandre Leger, Marceline Desbordes-Valmore. Douai., publié dans Plumes de sciences, Réseau Hauts-de-France de la Fédération nationale
des maisons d’écrivain et des patrimoines littéraires, 2025.
© Alexandre Leger, 2025, avec l’aimable autorisation de l’artiste (reproduction interdite).
Souvenirs de la Guadeloupe ↥
« Chanson créole » in Trois romances par Mademoiselle Marceline Desbxxx, mises en musique par J. Mées, Paris, Auguste Leducq, [s.d.]
Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore, I-MDV-[s.d.]
Suite à la perte de sa mère partie en Guadeloupe, Marceline Desbordes écrira la « Chanson Créole » en 1807 alors qu’elle évolue dans le milieu du théâtre. Pour la composition et la mise en musique de son œuvre, la poète sut s’entourer de compositeurs émérites, notamment Joseph-Henri Mées, qui mit en musique trois de ses romances dont la « Chanson créole ». Dans ce poème, Marceline Desbordes évoque sa recherche de l’amour de son amant et se heurte à la douleur de son infidélité. On peut aussi y lire la thématique morbide de la disparition de sa mère suite au choléra. On peut également mettre en avant l’intérêt de Marceline Desbordes-Valmore pour la culture.
Une romance parmi d’autres… ↥
« L’alouette » in Le Souvenir des ménestrels, Paris, Madame veuve Benoist, 1821. – 8°
Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore, I-MDV-1821-3
En 1821, Marceline Desbordes-Valmore, publie « À l’alouette » dans le recueil intitulé le Souvenir des Ménestrels. Dans cette romance elle expérimente le taratantara, consistant en vers de dix syllabes avec un changement de ligne au bout de cinq syllabes pour harmoniser le tout. Béranger a beaucoup expérimenté ce type de vers, remis en honneur par Alfred de Musset. Le poème nous montre la poète envieuse du bonheur et de l’amour qu’éprouve l’alouette. L’oiseau porteur d’amour est chargé d’essuyer ses larmes et de combler sa solitude amoureuse.
Interprétation de la romance « À l’alouette » par Françoise Masset, soprano, et Rémi Cassaigne à la guitare-lyre, le 10 mai 2025.
… intégrée dans un récit ↥
L’alouette in Marceline Desbordes-Valmore, « Lucette », Les Veillées des Antilles, Paris, François Louis, 1821. – 8°, p. 118-119.
Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore, I-MDV-1821-1/2-1.
Le poème apparaît aussi dans la nouvelle intitulée « Lucette » extraite du recueil, Les Veillées des Antilles. On y suit l’histoire de Lucette, petite fille de quatorze ans
rêvant d’être en couple avec un garçon mais qui doit attendre ses seize ans pour pouvoir aimer. C’est dans un moment de regret qu’elle récite le poème à une alouette. Cette dernière ne l’entend pas et s’envole, laissant sa requête de connaître l’amour et « d’essuyer ses pleurs » sans réponse. Le poème incorporé dans une nouvelle renvoie au thème de la déception amoureuse souvent mentionné par Marceline dans ses romances et ses élégies.
Hommage à la poète ↥
Henri Potez, Marceline Desbordes-Valmore, cantate, Douai, Robert et Lepage, 1896
Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore, I-MDV-[s.d.]-8
Cette cantate de Henri Potez, professeur douaisien et écrivain de renom, parue en 1896, est un hommage musical posthume à Marceline Desbordes-Valmore qui fait l’éloge de sa carrière de cantatrice ; la musique a été composée par Charles Duhot. La carrière de cantatrice de Marceline Desbordes commence à l’Opéra-Comique en 1804. Les débuts furent difficiles pour la poète qui connut moins de succès que dans son jeu d’actrice. Cependant, ce fut pour elle le début de la poésie. Elle poursuivra cette carrière dont on trouve des traces jusqu’en 1818.