L’assemblée générale de la Société des études Marceline Desbordes-Valmore aura lieu le samedi 8 novembre après-midi à la bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore de Douai, de 15h15 à 16h30, et en visioconférence avec les informations d’accès ci-dessous.
Lien de connexion : https://univ-eiffel.zoom.us/j/89975726771
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Elle sera précédée, de 14h à 15h, par une communication d’Anne Boquel intitulée Louise Crombach, l’amie malheureuse :
À la fin des années 1830, Marceline Desbordes-Valmore fit la connaissance d’une jeune fille venue de province, nommée Louise Crombach et la prit sous son aile, émue par son désir de percer en poésie dans lequel elle retrouvait sa propre jeunesse. Louise écrivait des vers depuis l’âge de seize ans. Encouragée d’abord par le préfet de sa région, puis par Charles Nodier, puis par Lamartine, elle a cru au succès pendant une dizaine d’années. D’elle, pourtant, il ne reste quasi-rien, quelques brochures numérisées sur Gallica, des poèmes épars dans les journaux du Jura, et quelques livres jamais réédités. De son engagement politique et féministe, de son expérience de gardienne à la prison pour femmes de Saint-Lazare, des deux procès de 1845 au cours desquels elle fut successivement condamnée puis acquittée pour complicité d’évasion, et auxquels fut mêlée de loin Marceline, on ne se souvient presque plus. Qui était Louise Crombach ? Que dire de son destin tragique et de son œuvre ? L’étude des pièces d’archives et de textes permet de retracer cette histoire palpitante et méconnue.
Anne Kern-Boquel, ancienne élève de l’ENS Ulm, docteure en littérature française du XIXe siècle, enseigne en classes préparatoires à Lyon. Elle a publié plusieurs essais d’histoire littéraire avec Étienne Kern (Une histoire des haines d’écrivains de Chateaubriand à Proust, Flammarion, 2009, Une histoire des parents d’écrivains de Balzac à Marguerite Duras, Flammarion, 2010 et Le Crâne de mon ami, Payot, 2018), ainsi que deux romans.